Jardins de campagne - Festival des jardins « Les fleurs prennent le pouvoir »

Client : domaine de Chaumont sur Loire

Date : 2017

Mission complète : conception et suivi de chantier

Surface : 180 m2

Budget hors honoraires : NC

Techniques : métallerie, menuiserie, plantations, chemins, peinture

La vie rejaillit après le chaos

Le jardin « Les fleurs prennent le pouvoir » interroge notre rapport à la vie qui rejaillit après le chaos.

Emblèmes de liberté, lueurs d’espoir, les fleurs représentent le pouvoir de résurgence et de résilience. Elles portent en elles le jaillissement de la vie qui reprend envers et contre tout, malgré les stigmates des périodes sombres.

Le jardin nous propose un cheminement du désespoir vers la renaissance, de l’ombre vers la lumière, avec le souvenir sous-jacent des fleurs étendards des conflits contemporains (coquelicot et bleuet de la Grande Guerre…) ou des résistances populaires (Révolution des Œillets, du Jasmin…).

L’entrée nous plonge dans une ambiance chaotique et obscure. Les fleurs sont basses, sombres et résistantes au gré d’une déambulation tourmentée. Seules quelques ouvertures offrent des lueurs d’espoir sur un possible ‘après’.

Puis soudain, on émerge sur un espace ouvert à la lumière aveuglante : on est propulsé dans un foisonnement de fleurs qui se dressent et qui bondissent.

La vie se répand, porteuse de paix, de douceur et de couleurs. Les traces des anciens conflits (murs en ruine, arbre brûlé, objets rouillés abandonnés…) sont peu à peu englouties. Les fleurs s’immiscent entre les cailloux, débordent sur les pavés, cachent une ancienne tranchée, s’émancipent des fossés, escaladent les toits et rebondissent d’un massif à l’autre.

Les fleurs prennent le pouvoir dans toute leur diversité, leur foisonnement, leur intensité. Elles figurent un peuple debout et digne qui retrouve sa liberté, là où la vie reste frêle et éphémère.

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Jardin conçu et réalisé par Erell Pencreach, Colombe Perrin et Rozanne Moraux – 2017